mardi 1 mai 2012

Je me souviens

Pendant quelque temps, le temps qu'il faut  généralement à mon désir pour s'évanouir aussi vite qu'il s'est formé, j'ai projeté de recouvrir ma ville de poèmes placardés en certains lieux, lieux de  souvenirs, lieux de fantasmes, lieux parcourus ou habités, comme autant de bornes racontant ce qu'on pourrait appeler une autopobiographie

Trois poèmes ont survécu

                                            ***
  

La rue du père Maunoir reposait.
J'avais faim
Je trainais avec moi un silence exalté.
Des projets s'échauffaient.
La gare se reflétait dans l'asphalte brûlant.
Les jardins débordaient
Les balisiers sauvages côtoyaient les cormiers.
Mon corps se répandait sous un parka usé.
La rue du père Maunoir
reposait.
J'avais faim
d'avenir et d'espoir.
Je partais.


                                            ***

Impasse Sainte Marie
L'école américaine
Les filles étaient jolies
Mais déjà si lointaines.


                                            ***

Vieille maison pâle, 
Te souviens-tu de l'ogre barbu
De cet air si souvent entendu
Sol ré sol la ré
La si la sol la si do ré

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